Marche et rêve

02.07.2025

Tu serais surpris de voir combien de belles et surprenantes choses sont conçues dans des nuits sombres, dans lesquelles tout semble tomber, s'écraser.
C'est un paradoxe, et pourtant c'est réel : c'est dans les moments plus difficiles qu'on a la force de créer des choses magnifiques, de faire ressortir de nous des parties cachées, exceptionnelles.
La vie n'est pas un chemin droit, mais comme un hamac il oscille toujours soutenu par une corde fine.
Et alors l'équilibre est précaire, les références sont toutes effacées, la route est en montée, le parcours accidenté.

Les rêves dans les poches pèsent comme des pierres, et parfois pour continuer, nous devons en laisser tomber quelques-uns.
Quelqu'un d'autre les ramasse, les échange avec les siens, tous attendent ensuite d'en apporter au moins un pour le déposer une fois arrivé à la destination du voyage.
Pour certains les rêves pèsent plus, la route est plus complexe et alors il y en a qui se plaignent avec Dieu
ou blâment les autres, le destin, tandis que les plus conscients savent que tout dépend de leurs propres choix. Puis après la colère vient la résignation, et il y a quelqu'un qui la noie dans l'alcool, quelqu'un d'autre qui la divise en lignes sur une assiette et il y en a qui la cachent sous un chapeau de laine même quand dehors il fait chaud et le soleil brille.
Certains ont perdu une maison, un proche, ou tout simplement soi-même et son chemin, mais tous marchent ensemble et se soutiennent l'un l'autre, même si cela signifie ralentir, rester derrière, parfois tomber.
À un moment donné, pour quelqu'un, l'étincelle se déclenche, il y a une petite voix intérieure qui dit qu'il est temps de faire les comptes avec soi-même pour enfin repartir. Sans se mentir, sans tourner autour du pot, regarder ses démons en face et les laisser définitivement derrière.

Je me permets d'apporter un petit poème, que j'ai lu sur une feuille froissée tenue dans un petit cahier et qui appartient à "Gege" , l'un de ceux qui a presque vu son voyage s'interrompre plusieurs fois, qui a perdu sa maison et sa route mais qui marche malgré tout, qui continue à essayer d'être libre.
La conscience ne lui manque pas, mais peut-être qu'il lui manque un peu de courage, et comment le blâmer, il faut du courage pour se lancer dans le vide après être déjà tombé plusieurs fois sans jamais atterrir sur le doux.
Pour lui et pour ceux qui, comme lui, avancent dans le noir, avec un cœur plus grand que ses monstres.

" Tu es poussière d'étoile et tu illumines le sentier
Tu es poussière et je te retrouve au fond de la bouteille
L'amour n'est plus important, ce qui me manque c'est l'affection
Je sais que je peux l'avoir, mais ça dépend de moi "

Green



VERSIONE ITALIANA (Cammina e sogna)

Saresti sorpreso di vedere quante cose belle e sorprendenti sono progettate nelle notti buie, in cui tutto sembra cadere, schiantarsi.
È un paradosso, eppure è reale: è nei momenti più difficili che si ha la forza di creare cose magnifiche, di far emergere da noi parti nascoste, eccezionali.
La vita non è un cammino retto, ma come un'amaca oscilla sempre sostenuta da una fune sottile.
E così l'equilibrio è precario, i riferimenti sono tutti cancellati, la strada è in salita, il percorso accidentato.

I sogni nelle tasche pesano come sassi, e a volte
per andare avanti dobbiamo lasciarne cadere qualcuno.
Qualcun altro li raccoglie, li scambia con i suoi, tutti aspettano poi di portarne almeno uno da deporre una volta giunto alla meta del viaggio.
Per alcuni i sogni pesano di più, la strada è più complessa
e così qualcuno se la prende con Dio o da la colpa agli altri, al destino, i più coscienti alle proprie scelte, poi dopo la rabbia viene la rassegnazione e c'è chi l'annega nell'alcol, chi la suddivide in righe sopra un piatto, chi invece la nasconde sotto un cappellino di lana anche quando fuori fa caldo e splende il sole.
Chi ha perso una casa, chi una persona cara, chi solo se stesso e chi la retta via, tutti camminano insieme e si fanno un po' forza a vicenda, anche se poi farsi forza vuol dire rallentare, restare indietro, a volte cadere.
A un certo punto per qualcuno scatta la scintilla, quella vocina dentro che dice che è arrivato il momento di fare i conti con se stessi per poi finalmente ripartire
senza prendersi in giro, senza girarci intorno, guardare in faccia i propri demoni per poi lasciarli definitivamente indietro.

Mi permetto di portare una piccola poesia, che ho letto su un foglietto accartocciato tenuto in un piccolo quadernino e che appartiene a "Gege" , uno di quelli che questo viaggio l'ha visto quasi interrompersi più volte, che la sua casa e la sua strada l'ha persa ma che nonostante tutto cammina, continuando a cercare di essere libero.
La consapevolezza non gli manca, ma forse gli manca un po' di coraggio, e come biasimarlo, ce ne vuole di coraggio per lanciarsi nel vuoto dopo esserci già caduti molte volte senza atterrare mai sul morbido.
Per lui e per chi come lui procede a spanne, per tentativi, con un cuore più grande anche dei suoi mostri.

" Sei polvere di stelle e illumini il sentiero
Sei polvere e ti ritrovo anche nel fondo della bottiglia
Non è più importante l'amore, quel che mi manca è l'affetto
So che posso averlo, ma dipende da me "

Green